Pas un jouet au sol, pas un crayon ou un feutre trainant sur le bureau, pas un dessin horrible épinglé au mur, pourtant on se trouvait bel et bien dans la chambre d'un petit garçon. Kaido dès son plus jeune âge n'avait pas reçu la même éducation que les autres enfants. Certains avaient droit à la dernière panoplie du héros du dessin animé à la télé, d'autres étaient spécialisés dans la collection de cartes ou encore passionnés par des véhicules miniatures en tout genre, accompagnés de ceux qui possédaient toutes les figurines, mais tout cela était inconnu pour Kaido. Lui avait prit une direction bien différente par la volonté de ses parents, sa mère tenait principalement à son confort et sa bonne santé, et son père quant à lui cherchait à en obtenir une pépite, ce genre d'enfant prodige qui cache bien souvent un soutien plus que présent de la part d'un des deux parents. Il étudiait constamment, les jeux qu'il connaissait lui, étaient voués à développer un sens profond de réflexion, une étude des possibilités, une constante aspiration à la réussite et à toujours performer plus en visant la perfection. Voilà donc la vision que Toshio, son père lui transmettait et lui forçait à avoir, ayant lui échoué par le passé, trop peu soutenu par son entourage. Il était quotidiennement stimulé : énigmes en tout genre, échecs, mathématiques. Mais ça n'était pas là son seul axe d'évolution, une dimension physique et une mise en forme lui était aussi imposé. Son paternel était conscient qu'un être performant passait à la fois par la connaissance ainsi que la malice, mais il ne fallait pas délaisser le maintient corporel. Pour un maximum de résultats, il fallait un équilibre psychique et physique. De ce fait, dès son plus jeune âge, pendant que les autres enfants faisaient du foot ou toute autre activité sportive entre eux, lui était destiné à apprendre les arts martiaux. D'abord avec son père, puis avec un maître, il apprit à se battre et à comprendre l'art du combat rapproché. Il était encore jeune et isolé, ainsi il ne se rendait pas vraiment compte du cocon dans lequel il était prisonnier, de toute façon, ça ne le dérangeait pas. De part son éveil psychologique très précoce que lui avait transmit son père, Kaido voyait les autres enfants de son âge d'un œil un peu particulier, il se rendait compte de la différence d'intérêts qu'ils avaient vis à vis de lui, et il commençait petit à petit à les mépriser, ayant l'impression qu'ils étaient tous plus stupides les uns que les autres.

Ainsi, quelques années plus tard, à l'adolescence, Kaido continuait d'évoluer seul, respectant la ligne directrice que lui avait imposé son père, il continuait de progresser vers l'élite de ce monde, se rapprochant un peu plus chaque jours d'une classe sociale arrogante et méprisant la plèbe. Maintenant âgé de 15 ans, le jeune homme se voyait déjà maître en de multiples disciplines. Il avait sauté trois classes, et se sentait toujours comme entouré d'êtres inférieurs et stupides. Sur le plan physique, il était loin d'être très costaud, néanmoins son apprentissage des arts martiaux progressait et il devenait petit à petit d'un très bon niveau. Néanmoins, un jour vint basculer sa destinée. Il était déjà considéré comme l'un des plus intelligents et plus fort physiquement - de part sa maitrise martial -, mais un point restait obscure et très peu exploité de son côté, il s'agissait de son pouvoir. Comme une grande majorité des individus à cette époque, Kaido était doté d'une capacité exceptionnelle qu'il reçu assez tôt, vers l'âge de quatre ans. Malgré cela, son père refusa toujours de l'aider à développer ce pouvoir, lui-même doté d'une capacité qu'il estimait comme très peu utile, il le définissait plus comme une distraction inutile plutôt que comme une réelle source de puissance. Ainsi, il écarta rapidement l'idée de sa tête de travailler son pouvoir en même temps que ses compétences physiques et intellectuelles, mais un jour sa volonté changea.
Tandis qu'il sortait de l'école à laquelle il étudiait, Kaido s'arrêta un instant voyant un groupe d'étudiants un peu plus loin sur le parvis. Ils avaient organisés une sorte de "spectacle" pour impressionner les autres avec leurs pouvoirs. Deux étudiants se donnaient en spectacle tandis qu'une dizaine d'autres les admiraient. Prit d'une curiosité folle, Kaido ne put s'empêcher de se mêler au groupe pour observer. Des flammes, ainsi qu'une force surhumaine, c'était impressionnant, et pourtant en dehors de cela, Kaido les trouvaient misérables. Comment un sentiment d'envie et de jalousie pouvait le parcourir alors qu'il était bien meilleur qu'eux peu importe le domaine ? La seule exception était la maitrise de son pouvoir, mais pourquoi s'en préoccuper quand son avenir était si parfait, si prometteur ?
Le jeune Miyoki ne trouvait pas de réponse à son interrogation, ça aussi c'était inhabituel, il était pourtant habitué à trouver toutes les solutions, il s'amusait à dire que ce monde était vide de problèmes à cause de son sens développé pour trouver constamment une réponse. Il était tellement tourmenté qu'après cette journée, il ne dormit pas. Le lendemain, rien n'allait, son esprit était obnubilé par ce nouvel art, le garçon était convaincu de pouvoir performer dans celui-ci aussi, et rien d'autre ne comptait à cet instant. Il souhaitait tout plaquer pour réussir à faire des miracles avec son don. Ainsi, tout d'abord en cachette, persuadé que son père refuserait son initiative, il commença à jouer avec des aimants, puis des petits objets métallique comme des vis, des boulons, toutes choses avec une structure métallique et suffisamment léger pour pouvoir les faire voler dans sa direction sans grande maitrise. Kaido ne comprenait pas vraiment pourquoi mais son esprit vint à s'illuminer jour après jour avec sa nouvelle activité et cet apprentissage passionnant. Il délaissait totalement les cours, même les arts martiaux ne le faisaient plus vibrer, plus rien ne comptait d'autre que son pouvoir. Malheureusement, cela ne pouvait pas durer indéfiniment, il finirait forcément par être attrapé, et ce jour-là arrivera plus vite qu'il ne le pensait.

3 ans passèrent, son père rentra précipitamment dans sa chambre et lui hurla dessus. Il ne comprenait pas son comportement, il ne comprenait pas ses notes en chute libre, comment tout cela était possible après toutes ces années à lui enseigner des valeurs et à le former à devenir un être élitiste ? Il avait beau lui balancer tous les arguments du monde au visage, Kaido n'en avait rien à faire, il n'avait jamais été plus épanouit que le jour où il commença l'apprentissage de son pouvoir, et il ne comptait jamais s'arrêter. Son père l'attrapa alors par le col et le menaça de le foutre dehors si il n'arrêtait pas ses bêtises. Des bêtises ? Voilà comment le paternel du jeune homme voyait ce à quoi il aspirait ? Le seul domaine qui l'intéressait profondément plus que n'importe lequel ? Cette nouvelle était inadmissible pour Kaido, bien qu'il se doutait que cela allait arriver, il pensait que son père se courberait à ses exigences étant donné toutes les connaissances qu'il emmagasina, tout ce savoir et ces capacités dont il était doté. Il espérait pouvoir avoir au moins la liberté d'une activité parmi toutes celles imposées. Ainsi lorsque son père lui fit l'affront de lui demander d'arrêter ses activités "néfastes à son bon développement", celui-ci rétorqua sans la moindre hésitation :

"La seule chose néfaste ici c'est toi. Tu n'as pas voulu que je m'attarde sur mon don car tu n'as pas été capable de maîtriser le tien par le passé, mais je ne suis pas toi, je suis déjà bien supérieur, cela fait déjà plusieurs années que j'ai dépassé tout ce dont tu aurais été capable de faire au cours de toute ta vie, je n'ai plus à t'écouter, je suis le seul maître de mon destin."

Il lâcha alors son col, dévasté par l'annonce de sa progéniture. Il fit un pas en arrière, le regarda dans les yeux, et vit alors ces yeux vairons qu'il connaissait tant, se changer petit à petit en regard noir et haineux. Il s'approcha de la porte, laissant un instant de silence, puis attrapa la poignée et tourna le dos à ce pourquoi il s'est battu toutes ces années, ce dont il espérait être le plus fier à l'avenir. Malheureusement, il semblait avoir oublié que son enfant était un être humain comme les autres, il avait beau le façonner à sa volonté, celui-ci finirait par n'obéir qu'à la sienne.
Ainsi ce jour scella la fin de la lignée Miyoki, la rupture d'une dynastie. Le père refusait de voir son fils tourner ainsi, et le fils refusait de continuer à obéir à un individu qui l'éloignait de son objectif. Toutefois, ça aurait été trop beau et trop facile que cela se finisse ainsi. Kaido n'allait pas simplement quitter le cocon familial, il avait d'autres projets en tête, des projets qui dévorent son esprit depuis cette fameuse altercation. Il ne pouvait laisser son père le salir ainsi, c'était un manque de respect à ses yeux, un tel acte devait être puni.
Un jour où il rentra de l'école plus tôt que ses parents encore coincés au travail, il mit en place son premier "chef d'œuvre", comme il aimait appeler cela. Kaido se considérait depuis maintenant des années comme le réel héros de ce monde, "le" parce qu'il estime être seul et unique, les autres ne sont que des clowns. De part son intelligence surdéveloppée, il estimait qu'il était de son devoir de purger ce monde des individus qui lui semblaient stupides, entre autres cela signifiait se débarrasser des héros. Sa politique était simple : Pourquoi sauver des abrutis alors que la sélection naturelle faisait son travail.
Ainsi, Kaido s'était donné pour mission en ce jour d'éliminer les premiers cons qu'il côtoya dans sa vie, ses parents. Il usa de ses connaissances en physique ainsi que de son don, pour élaborer un plan cruel et effrayant. Dès lors que ses parents traversèrent le pas de la porte, cela actionna une corde qui, suite à un enchaînement d'événements à base de poulies et de billes parcourant un circuit, finira par interrompre l'alimentation électrique de la maison. Etant donné qu'il était tard, la lumière ainsi que l'usage de l'électricité était nécessaire dans la maison des Miyoki, de ce fait, le père se rendit au sous-sol, où se trouvait le panneau électrique, pour remettre le jus. Le plan commençait comme prévu, les deux individus se trouvaient maintenant séparés, la suite pouvait ainsi débuter : lorsque Toshio arriva face au panneau, s'éclairant avec son téléphone, il remarqua une feuille scotchée dessus, il était indiqué dessus "les actes doivent être payés". Il ignora le message et ouvra le panneau, remettant ainsi l'électricité. Pendant ce temps, Kaido se trouvait à l'extérieur, dissimulé dans les buissons alentours, il attendit de voir les lumières s'allumer au moment de la réactivation de l'électricité pour claquer des doigts :

"Sakujo"

Ses doigts claquèrent suite à leur friction, et un cri strident suivit ensuite. La mère de Kaido venait de rejoindre son mari dans la cave, et elle le retrouva sous une plaque de clous, ressemblant à celle que pourrait utiliser un fakir pour ses représentations. Il avait le visage transpercé de toutes parts, tout son torse et ses bras l'étaient aussi. Elle chercha tant bien que mal à le dégager, mais la plaque était beaucoup trop lourde. L'action qui venait de se déroulait n'était en fait que le résultat de la haine de Kaido, une haine viscérale qu'il garda pour lui jusqu'à exploser ce jour là. Cette trahison était insupportable pour le jeune garçon, de ce fait, il avait profité de l'absence de ses parents pour mettre en œuvre un plan d'exécution, il avait disposé au plafond, au-dessus du panneau électrique, une sorte de plaque en métal fixée, à laquelle il augmenta la charge magnétique pour y aimanter une plaque de clous, et ainsi lorsqu'il eut l'information que son père s'y trouver de part la réactivation des lumières, il désactiva la charge magnétique de la plaque pour que celle-ci chute directement sur lui. Suite à cet événement tragique, la mère de Kaido se précipita dans le salon pour attraper le téléphone fixe qui s'y trouver et ainsi appeler les secours, mais là aussi, Kaido avait prévu une fin plus sanglante. Lorsqu'elle saisit le combiné, une ficelle accrochée à celle-ci actionna une sorte de sirène d'alarme, donnant ainsi le signal à Kaido qu'elle se trouvait à cette position. Il s'approcha alors du mur derrière lequel elle se trouvait, puis il claqua une nouvelle fois des doigts :

"In"

L'attraction magnétique de son corps s'amplifia et devint suffisamment puissante pour impacter les objets métalliques au travers du mur. Des règles, des stylos, des chaises, des couteaux des fourchettes, petit à petit tout élément magnétique venait fendre l'air et percuter de plein fouet la mère de Kaido, la masse d'objets était si grande qu'elle ne pouvait même pas fuir le danger, elle se retrouvait poussée et plaquée contre le mur par tout ça. Mais rapidement, le coup de grâce arriva, la télé commençait à se déplacer petit à petit sur son meuble, Kaido le savait, il ressentait que son attraction magnétique n'était pas suffisante pour mettre un terme à sa vie, alors il ferma les yeux pour se concentrer et réitéra l'opération :

"In"

Lorsque ses doigts claquèrent à nouveau, la télé vint décoller et traverser la pièce jusqu'à heurter la mère de Kaido en plein visage, le verre se brisa, mais son crâne aussi, frappant d'abord la télé et ricochant sur le mur. Après le bruit du choc, le jeune garçon, maintenant orphelin, stoppa l'usage de son pouvoir. Il n'avait pas besoin d'aller voir l'étendue des dégâts, il savait déjà que tout était fini, et il savait aussi qu'il n'allait jamais être porté pour responsable, sa disparition aurait même des chances d'être considérée comme un enlèvement au vue de ses résultats scolaire et de son casier judiciaire vide, jamais personne ne risquerait de le lier à un tel massacre. Il était donc tant d'embrasser sa nouvelle vie, il marchait au loin, ne sachant pas vraiment où aller, ni quoi faire, mais tout ce qu'il savait c'est que cet acte signait le début d'une nouvelle page pour lui, il avait une mission, et ça n'était que la première étape d'un long périple.

Maintenant âgé de 27 ans, Kaido estime avoir suffisamment d'expérience. Il vécu seul et commença sa quête de "monde meilleur" en tuant petit à petit les êtres les plus méprisables qu'il pouvait rencontrer, ceux qui s'opposaient à sa vision, mais aussi ceux qui agissaient naïvement devant lui. Il était prit de folies meurtrières parfois, mais bien que la tentation et l'envie étaient tenaces, il gardait son calme, il prenait le temps d'élaborer un plan pour chaque crime, pour que jamais il ne soit suspecté, simplement laisser son "empreinte" sur la scène de crime, cet œil rouge dessiné sur un mur ou une feuille, ou tout autre élément de la scène, l'œil de l'architecte.
En 9 ans d'activité, il avait déjà décimé plus d'une centaines de personnes facilement. On pouvait y compter de multiples héros, des commerçants, des professeurs idéalistes d'écoles réputées, de simples citoyens trop têtus, bref, pas de cible précise, simplement des abrutis aux yeux de l'architecte rouge. Mais à présent c'était assez, non pas que sa quête était terminée loin de là. Kaido voulait taper plus gros et plus fort, il avait passé toutes ces années à perfectionner son pouvoir, améliorer toujours ses capacités, allant même jusqu'à totalement oublier les arts martiaux qu'il avait apprit gamin. Il voulait maintenant s'entourer d'une équipe, monter une organisation vouée à servir sa seule volonté, une armée de pions qui n'avaient qu'une envie, c'était tuer et semer le chaos. De ce fait, il s'amusa à distribuer des sortes de tractes, le jeune homme traversait la ville de long en large, laissant sur son passage un avis dans les zones les plus dangereuses de la ville. Cet avis comportait le message suivant :

L'Architecte Rouge a écrit:

"Si vous souhaitez faire partie de la nouvelle vague du mal, passer votre temps à tuer et massacrer tout ceux qui s'opposent à vous. Si vous souhaitez être craint et faire partie de l'organisation la plus destructrice et chaotique de ce monde, rejoignez moi."

Ce message était suivit de la signature de l'Architecte Rouge, cet œil, ainsi que l'adresse à laquelle se rendre pour passer les "tests d'entrée" dans l'organisation.

Ce jour arriva alors, Kaido attendait dans ce qu'il voulait laisser croire comme étant son "repaire" , une grotte dissimulée sous une cascade, dans laquelle il prit le temps de parsemer de multiples pièges vouer à neutraliser voir éliminer les différents candidats souhaitant se rebeller. Kaido s'était vêtu de son plus beau costume, un costard noir avec sa cravate rouge. Les premiers candidats firent leur apparition, un groupe d'individus semble-t-il. A leur arrivée, Kaido leur demanda de décliner leur identité, avant d'inscrire leur nom sur un papier, les "Chasseurs de monstres" :

Chasseurs de monstres:

Vint ensuite deux nouvelles silhouettes, celles-ci semblaient venir d'une volonté individuelle, il s'agissait de "Chushi" et de "Thor" :

Chushi & Thor:

Enfin arrivèrent après plusieurs minutes, les derniers intéressés au recrutement dans l'organisation, "Martin Little Cringe", "K-Os" et "Savage" un nouveau groupe d'individus :

MLC & K-Os & Savage:

Une fois l'ensemble des individus rassemblés dans l'entre de cette grotte, Kaido prit la parole, remarquant l'envie d'en savoir plus chez chacun d'entre eux :

"Tout d'abord merci d'être venu, bien que certains repartiront probablement aussi vite, je n'ai pas de limite en terme de recrutement, je peux recruter autant de monde qui s'en présentera, mais j'ai des critères très précis, et à simple vu d'œil, je sais déjà que certains d'entre vous ne répondent pas à ces critères."

Sur cette intervention, les différents assassins et malfrats présents se regardèrent, certains même se dévisagèrent comme prêts à en découdre. L'architecte s'avança donc vers eux, et leur fit signe de se calmer, précisant ainsi qu'un affrontement ne changerait rien à sa décision. Les tensions cessèrent donc progressivement, il se munit des différentes fiches comprenant le nom des candidats, puis il attrapa une poignée de clous présents dans une boite à côté, et il lança les fiches en l'air, libérant ensuite les clous qui traversèrent chacun à leur tour l'une des feuilles, avant de fuser en direction d'un tableau présent derrière Kaido. Sur ce tableau deux cases se distinguaient très aisément, mais malgré tout le jeune homme préféra donner des explications, le temps que chaque feuilles se retrouvaient plaquées :

"Voilà donc mon choix : derrière moi se trouve le nom de chacun d'entre vous, certains se situent dans la case "refusés" d'autres "admis", rien de plus simple et de plus bateau."

La masse d'individus s'approcha alors, constatant pour la grande majorité un refus catégorique. Certains esprits s'échauffèrent, ne comprenant pas cette décision si rapide sans la moindre explication :

"Tu nous prends pour qui espèce de brindille ? Tu nous recales sans même connaitre nos motivations ni avoir la moindre information sur notre groupe ? On fait partie des équipes les plus puissantes et dangereuses de la ville avorton !
- Blablabla, tu parles pour rien et en plus de ça tu te trompes, je n'aurais même pas besoin de bouger pour vous tuer, toi et ton équipe de poids lourds."

Sur ces mots, le groupe des chasseurs se précipita, ils commencèrent à courir en direction de Kaido, mais ils furent très vite interrompus et neutralisés par l'architecte rouge. Celui-ci claqua des doigts, et mit à exécution son premier piège :

"100 Burēdo"

A cet instant, 100 lames ou structures métalliques se mirent en lévitation autour de Kaido, puis fusèrent d'un coup sur le groupe de vilains, prenant la précaution de ne pas viser ceux qui n'avaient évidemment pas demandés à se battre. De part leur force physique colossale, le groupe des chasseurs n'eut aucun mal à dévier l'attaque du rouquin, allant même jusqu'à baisser leur garde et afficher un sourire assuré sur leur visage, méprisant ainsi l'architecte :

"Qu'est ce qu'il vous prend à sourire ? Vous êtes vraiment stupides à ce point ? Mon choix était donc le bon... SEKI !"

Kaido chargea son corps d'une énergie magnétique négative repoussant de ce fait les métaux présents autour de lui, et plus précisément, les armures et armes dont disposaient le groupe des chasseurs. Les assaillants furent projetés en arrière et furent transpercés un à un par les lames et autres structures métalliques contendantes de l'attaque précédente. Les autres candidats au recrutement restaient sans voix devant ce spectacle sanglant, la rage des "refusés" semblait petit à petit s'atténuer en voyant un tel massacre, ils semblaient préférer faire profil bas pour ne pas vivre la même expérience :

"Voilà un parfait exemple de ce que je ne veux pas dans mon organisation, des abrutis arrogants qui pensent m'être supérieur. Retenez bien cela, personne ne m'est supérieur. Je n'ai eu aucun mal à éliminer ces 5 abrutis, en même temps avec un cerveau si peu développer, ça n'était pas bien dur, quelqu'un d'autre veut m'affronter et perdre la vie ?"

Personne ne répondit à cette proposition, ils se battaient sur son terrain, et n'avaient donc aucune chance. Ses précédents opposants n'avaient pas prit la peine de faire attention à ce détail, de ce fait ils se firent avoir par une technique très simple consistant à utiliser une première attaque comme diversion à l'élaboration d'une seconde attaque en perspective. Kaido se frotta les mains et se rapprocha des deux individus qu'il comptait recruter, le premier était Martin, un homme de petite taille au teint foncé, très connu par les assassins et autres bandits en tout genre, sa spécialité étant les informations, c'est un très bon indic' et ainsi une pièce maitresse pour un meneur tel que Kaido. L'autre nom retenu était celui de K-Os, un homme au physique étrange, il semblait comme transpercé par ses propres os. Son pouvoir avait donc probablement un lien avec cela, et puis il avait une bonne tête de pion pour l'architecte rouge :

"Vous deux vous m'intéressez beaucoup, le nain black je t'ai déjà vu à de plusieurs reprises et j'ai entendu parlé de toi tu me seras utile. Et toi le squelette bizarre, tu m'as l'air intéressant aussi on pourra faire équipe à l'avenir selon moi. Mais on reparlera de tout ça, je ne vais pas vous recruter tout de suite, j'ai encore des informations à recueillir sur vous, sachez juste que vous m'intéressez."

Il les attrapa par l'épaule, et les amena jusqu'à l'entrée de la grotte, à quelques pas de la cascade, laissant ainsi les autres candidats refusés au fond de la grotte :

"Pour ce qui est de vous, le vendeur de sushis, le cosplay du dieu scandinave et le zoo, je vous dis adieu, si vous ne me servez pas comme subordonnés, je n'ai aucune raison de vous garder en vie, vous me gênerez plus qu'autre chose."

Sur ces paroles, Kaido claqua une nouvelle fois des doigts, laissant sortir du sol et des parois des sortes de tiges métalliques semblables à des barreaux de prison, bien plus épais et solides. Les différents candidats rejetés se retrouvaient enfermés dans la grotte, mais pour combien de temps ?
Tandis qu'ils se précipitèrent tous pour trouver une issue, briser les barreaux, et même réfléchir à une solution autre, Kaido leva la main, positionnant ses doigts une nouvelle fois pour les entrechoquer, puis afficha un grand sourire avant de les achever. Le bruit du frottement retentit entre ses doigts, des goupilles de grenades chutèrent aux pieds des différents candidats, ils levèrent alors la tête et virent une multitudes de grenades et autres charges explosives fixées au plafond de la grotte. C'était la fin pour eux, Kaido regarda ses futurs partenaires et leur fit signe de quitter ce faux repaire avant d'entendre une explosion dans son dos et sentir le sol trembler dû à l'éboulement qui enterra vivant les différents candidats refusés. C'était donc ainsi que Kaido aimait se comporter. Il ne faisait confiance à personne et de ce fait, il estimait que personne ne lui ferait confiance non plus. Son système opératoire était propre à sa personnalité, toujours dans la ruse et la malice, voilà comment il avait apprit et comment il souhaitait perpétuer son art, l'art de l'assassinat. Ce nom d'architecte lui avait été donné pour cette raison, la simplicité était strictement opposée à ses méthodes, ce qu'il cherchait lui était de torturer l'esprit des gens en les surprenants toujours plus.
La face de la médaille est toujours agréable à contempler, mais il faut faire attention à son revers.